Faire en fatigue

Publié le par tedycorteux

Faire en fatigue, en épuisant le rien du chemin, du trottoir, du quai de gare, traverses de la ville d’un mont l’autre, en croisant les hommes, les femmes, d’Afrique, d’Asie, d’Inde, d’Europe de l’est, menant les enfants vers les cours d’école, géantes, géants, dans le fracas continuel du chaos de métal, de fûts, de barriques, de moteurs, d’où surnagent des langues inépuisables, des yeux de mal dormant, … ceinture de l’est, petit rosé au bord du canal, cabas traînés dans les ruelles, matelas jetés sous les porches, et les maigres possessions cachées sous les grilles… deux vieux se rappellent leur enfance en regardant passer le bateau bourré de touristes assommés par la voix criarde du guide… gare de l’est, gare du nord, gare de lyon,… il y a longtemps déjà j’étais parisien du côté de la porte saint Martin, puis de la rue Mouffetard, alors que ces quartiers étaient encore pleins de vie… je repars vers le haut plateau, sans regard pour la campagne, avec le cœur un peu serré de ne pouvoir, aux heures perdues, aller prendre un verre avec ces hommes et ces femmes qui gardent dans le charroi de la ville une part d’enfance et de silence, qui s’enflamment et s’amusent, activité très sérieuse, à écrire….

Publié dans littérature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article